Interprétation en langue des signes
Il s’agit de l’interprétation de la langue des signes de Belgique francophone vers la langue française et vice-versa. Donc, du passage d’une langue à l’autre en veillant à rendre le sens, l’intention et l’inscription culturelle des messages. Ces prestations peuvent être accomplies par un interprète seul- ou par un binôme (2 interprètes entendants ou un interprète entendant et un interprète sourd). Ce second prestataire assure un relais supplémentaire lorsque la connexion/compréhension linguistique et culturelle entre l’interprète entendant et la personne sourde n’est pas optimale, par exemple lorsque la personne sourde use de signes non-standards, ne comprend pas l’interprète entendant, etc.
Qui peut faire des demandes au SISB ?
INTERPRÉTATION EN LANGUE DES SIGNES | |
Les personnes sourdes 1re LIGNE |
Les personnes morales 2e LIGNE |
Service dépendant de la COCOF, visant à inclure les personnes sourdes et malentendantes bruxelloises, inscrites au SISB ou dans les conditions pour l’être. Prestations possibles tous les jours de la semaine.
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Service dépendant de la COCOF et de la COCOM pour toute organisation publique, du secteur de la Santé ou sociale, désirant se rendre accessible à une ou des personnes sourdes ou malentendantes identifiables. |
TARIFS | |
10 euros/trimestre Cette cotisation est à verser sur le compte de l’asbl ISB : |
70 euros/heure * + Frais de déplacement d’un forfait de 16 euros pour les interprètes bruxellois ou 35 euros pour les interprètes non-bruxellois. + Frais de préparation optionnels : forfait de 35 euros : + Majoration : • De 10 euros/heure à partir de 18h et le samedi. • De 20 euros/heure le dimanche et jours fériés. |
* Les services publics et sociaux bruxellois peuvent bénéficier d’une réduction de 25 euros par heure sous réserve des budgets disponibles
Documents pour les bénéficiaires
Si vous souhaitez bénéficier des services du SISB, il est impératif :
- d’être inscrit au SISB via le formulaire d’inscription en y joignant un document de composition de ménage récent.
- d’avoir signer l’attestation de réception du Règlement d’Ordre Intérieur (ROI) et du projet de service. Le ROI est également disponible en langue des signes.
- d’avoir payé la cotisation trimestrielle au SISB
Horaires du secrétariat
Du lundi au jeudi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 16h
Les vendredis de 9h à 12h30 et de 13h30 à 15h
Contacts
Téléphone fixe : 02 644 68 84
1re LIGNE | 2e LIGNE |
GSM via WhatsApp, SMS ou vidéo : 0498 43 43 34 |
GSM via WhatsApp, SMS ou vidéo : 0487 44 06 11
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L’Équipe
1re LIGNE | 2e LIGNE |
Fatima Ouriaghli Laurence Beer Patrice Jabeneau Bénédicte Roberfroid |
Fatima Ouriaghli Benjamin Delplace Claudine Russo
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Le bon usage d’un interprète
Information tirée de l’Association des Interprètes et Traducteurs en Langue des Signes de Belgique Francophone – ABILS
Préparation
Quel que soit le type d’intervention qui nécessite la présence d’un interprète, des éléments de contexte lui sont indispensables pour effectuer un travail de qualité. Le service d’interprète vous demandera :
- le cadre de la rencontre,
- les nom et fonction des participants, s’ils se connaissent.
- les précédents éventuels (entretien, réunion, conférence, formation, information…),
- les documents qui seront utilisés (texte, procès-verbal, diapositive, image, film…).
Tous ces éléments sont à fournir au service, le plus tôt possible, dès la réservation si cela est faisable. Plus les informations sont claires et complètes, plus l’intervention de l’interprète sera pertinente.
Dans le cadre d’une intervention de type « conférence », la préparation en amont est indispensable. Le service d’interprétation peut s’octroyer le droit d’annuler une prestation si des éléments de préparation n’ont pas été fournis, ou insuffisamment à l’avance.
Gestion de l’espace physique et sonore
- Positionner l’interprète face aux participants qui suivent les échanges à partir de la langue des signes. Attention, ni l’interprète ni les participants sourds ne doivent se trouver à contre-jour,
- En fonction de l’intervention, la place de l’interprète varie :
– Entretien en face à face : l’interprète se tient à côté de l’entendant, légèrement en retrait.
– Réunion : l’interprète se positionne à côté du modérateur de séance. Attention, celui-ci doit absolument tenir son rôle, à défaut l’interprète ne pourra tenir le sien.
– Conférence : l’interprète se trouve sur l’estrade pour être bien visible. Une lumière ciblée sur ce dernier est essentielle, surtout si la salle est plongée dans le noir pour la diffusion de documents. En ce cas, l’interprète doit pouvoir visualiser les éléments diffusés, soit directement sur l’écran général ou mieux sur un retour suffisamment grand et de qualité. Un retour son spécifique est indispensable à l’interprétation. Pensez aussi aux micros si les participants peuvent être amenés à s’exprimer.
Prise en compte du décalage
L’interprétation, même en simultané, se fait avec un décalage de quelques secondes. N’attendez pas de réactions immédiates et ne soyez pas surpris si les personnes qui suivent votre discours grâce à l’interprétation réagissent « en retard ».
L’interprétation permet de faire un pont de communication entre deux langues et deux cultures. Il peut arriver que les différences culturelles rendent la traduction difficile, voire impossible, et que les réactions soient surprenantes :
- Il est souvent impossible de traduire de l’humour, et ce quelles que soient les langues de travail. Ne soyez pas surpris si votre interlocuteur ne réagit pas comme vous l’attendez.
- Des éléments très culturels nécessiteront de longues périphrases pour leur interprétation. Pour exemple, tous les éléments qui se rapportent à la musique ont souvent peu de résonance pour la communauté sourde et inversement, le congrès de Milan ou Saint-Jacques ne signifient rien pour les entendants.
- Si vous utilisez des termes spécifiques, propres à votre structure, des sigles, et même si tous les participants les comprennent, l’interprète pourra vous demander de les rendre plus explicites. Il est très difficile de traduire des éléments qui n’ont pas de sens.
- De même, les personnes sourdes veilleront à expliciter les signes non standards qu’ils utiliseront. Ainsi, les noms-signes de personne ou de lieu doivent être suivis de leur épellation.